GAJOCICLO

- l'Amérique du Sud à monocycle -

 

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Nous voici en partance de Cochabamba pour visiter le Parc Toro Toro. Un parc connu pour ses fameuses traces de dinosaures pétrifiées, son canyon, et ses cavernes creusées par la mer il y a quelques 160 millions d’années.

Comme à notre habitude nous partons confiants sans un sous en poche pensant trouver un distributeur sur place. Excès de confiance ou manque d’anticipation… il n’y a pas de distributeur ! Hum hum. Par chance ou par excès d’anticipation, nous sommes en compagnie de Nath et Camille, deux amis Français que nous avions croisé en Argentine près des chutes d’Iguaçu. Ils ont un peu de sous en rab et nous avancent une partie du trip.
Nous rencontrons également un couple des Etats-Unis qui accepte de nous avancer l’entrée au parc. Nous les rembourserons à notre retour à Cochabamba.
Bon tout ca c’est bien joli mais après 3 jours sur place, nous n’avons plus un sous ni pour dormir ni pour manger. A peine de quoi payer le bus pour rentrer.
C’est là que la partie rockn’roll commence. En Bolivie il y a beaucoup de « blokeos », un moyen bien à eux de faire la grève. Quand les habitants du village ont appri l’augmentation des prix des bus, ils ont commencé le premier « blokeo » jamais réalisé dans ce village.
Toutes les entrées et sorties du village sont bloquées. Gringos et locaux dans le même pétrin. Personne ne sort tant qu’un accord n’est pas trouvé.
Nous vivons la première partie du « blokeo » sur la route pour aller visiter le parc. En amont du village, quelques habitants bloquent la route. Condition pour passer le barrage, payer 10 bolivianos. Conditions modulables bien sur. Nous descendons tous du mini bus et commençons à boire de la chicha (boisson fermentée de maïs) que nous proposent les bloqueurs. Après 20 minutes d’un bon moment en leur compagnie, nous leur offrons une cigarette et quelques feuilles de coca et passons sans encombre le barrage. Sympa ce « blokeo » !

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Le deuxième « blokeo » est plus déterminé et bien mieux organisé. Nous apprenons qu’il est bel et bien impossible de sortir du village… Glup !
On nous explique qu’il faut se lever tôt le lendemain pour passer le premier blocage à pied jusqu’au deuxième blocage quelques kms plus loin. Bueno ! On se lève à 6h du matin et nous voici 15 gringos en route pour le deuxième blocage. On marche… on marche… on marche, mais il est ou ce deuxième blocage ?
Une voiture arrive. Nous l’arrêtons et apprenons que le deuxième blocage serait à 20 kms plus loin !! PARDON ? Il fait une chaleur de fou et nous sommes bien chargés. On négocie avec la voiture, (qui s’avère être une ambulance pour le village) pour nous ramener au point de départ. Premier échec d’évasion. 15 gringos qui sortent de l’ambulance. On fait halluciner quelques villageois.


Il va falloir trouver une autre solution pour sortir de ce guet-apens. Les gérants du parc se mobilisent pour faire sortir un bus du village malgré le blocus. Il y a toujours une possibilité. Ils choisiront finalement de faire descendre le bus dans la rivière, de passer sous le pont donc sous le blocus et de remonter plus loin. 

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C’est parti pour un superbe spectacle bolivien. Le tout au beau milieu d'un troupeau de vaches et d'un autre de moutons en contre-bas dans la rivière. 

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Quelques petits aperçus videos du passage du bus:

Bus rivière

Bus rivière 2

Sortie du Bus

Nous réussirons finalement à sortir du village après de longues heures d’incertitude.

Nous essayons de traverser le deuxième barrage par un autre chemin sous l’escorte des motos du parc qui passent en éclaireurs. Demi-tour le bus ne passe pas. Il va falloir se confronter au deuxième barrage. Le bus s’arrête à un km de peur de se faire caillasser. Nous traverserons à pied sous le regard d’une centaines de boliviens qui nous regardent bizarrement. On n’est pas les bienvenus. La scène est un peu surréaliste. Des boliviens sont perchés sur les collines aux alentours. Tous nous fusillent du regard. On nous ouvre le barrage fait de branchages et grosses pierres. On a pas trop envi de trainer dans les parages.
Un bus nous attend de l’autre côté et nous ramène finalement à Cochabamba. Pfiou un « blokeo » en Bolivie!

Bises des Gajos

Carte intéractive Gajociclo l'amérique du sud à monocycle

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